Pendant longtemps, le développement durable était présenté comme la combinaison de trois sphères d’égale importance : la sphère économique, la sphère sociale et la sphère environnementale. La réalité physique, c’est que nous, les humains, sommes dépendants du système terre dans lequel nous vivons. Dans ce cadre global – le système Terre -, nous avons développé des systèmes sociaux pour vivre ensemble et des systèmes économiques pour gérer la maison commune. Si j’utilise à répétition le mot système, c’est pour bien marquer que pour approcher une compréhension de notre monde, il faut sortir de l’approche purement rationnelle du « cause à effet » et développer une pensée systémique. C’est ce que nous explique très pédagogiquement Donnella Meadows dans l’ouvrage « Pour une pensée systémique » qui vient d’être réédité.
Cette approche systémique, c’est celle qui a été utilisée pour construire le modèle informatique World 3 qui a conduit, il y a un peu plus de 50 ans (1972) au rapport au Club de Rome, dit rapport Meadows. Ce rapport a mis en évidence qu’une croissance infinie dans un monde fini conduisait systématiquement à des effondrements.
30 ans après, en 2004 les mêmes auteurs ont fait une mise à jour dans l’ouvrage « Les limites de la croissance » et fait le constat que les données des années 2000 confirmaient les résultats de leur première analyse. Leur conclusion, c’est qu’il faut changer les modèles mentaux qui nous guident si l’on veut espérer « une révolution de la durabilité vers un monde bien meilleur pour l’immense majorité d’entre nous ».
Cette approche systémique et cette volonté d’aider à changer de regard, c’est ce qui guide le parcours de formation Transitions que lance l’équipe de l’APESA à partir d’octobre 2025. Gardant les fondamentaux de ce qui a fait le succès du CHEDD, ce parcours Transitions propose un éventail de possibilités (parcours intégral, parcours essentiel, sessions thématiques) de nature à répondre à tous les besoins. Je vous invite à aller le découvrir sur www.chedd.apesa.fr et peut être nous retrouverons nous à partir d’octobre dans ce parcours.
Benoit de Guillebon