Parmi les questions fondamentales de notre monde actuel, il y a clairement la question de nos relations avec les vivants non humains de la biosphère. Ce mois-ci, je vous propose trois ouvrages qui, chacun à sa manière, éclairent le sujet.
Dans « Un monde Immense », Ed Yong fait un travail remarquable de journaliste scientifique pour nous faire découvrir l’extrême diversité des capacités sensorielles des autres animaux. Une belle leçon d’humilité pour nous humains qui sommes dans notre propre bulle sensorielle limitée.
Dans Zoocities, Joëlle Zask part du constat d’une présence de plus en plus forte d’animaux sauvages dans les villes, pour nous emmener dans une réflexion sur les relations entre espèces et nous montrer que les villes doivent s’ouvrir pour devenir des cités capables d’« inclure les éléments étrangers par rapport au plan initial – hommes, bêtes, plantes, etc. – au titre de partenaires et voisins ».
Continuant l’enquête engagée à travers « Manière d’être vivant », Baptiste Morizot dans « L’inexploré » se livre à une exploration philosophique des nouvelles manières de cohabiter avec les autres êtres vivants. Car l’inexploré, « ce ne sont plus des terres lointaines », mais « les relations dans et avec le vivant ».
Le monde du vivant est clairement un monde immense avec lequel il nous faut d’urgence nouer de nouvelles alliances en sortant de la vision purement utilitariste de la nature. Pour commencer quelque part, écoutons Baptiste Morizot qui nous propose de « Trouver un lieu vivant à aimer personnellement et à défendre collectivement ».