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Liberté & Cie

La fabrication d’objets a de tous les temps été l’apanage d’artisans libres de leur emploi du temps et de leur manière de travailler. Et puis est venue la révolution industrielle : pour améliorer la productivité, pour intégrer dans les usines des paysans illettrés, les entrepreneurs de la fin du 18ième siècle ont inventé la division du travail et l’organisation industrielle ou des personnes se voient confier des tâches très précises , soumises à des contrôles, souvent sans comprendre le but final de ce qu’il font. C’est le système « command and control » encore en vigueur dans beaucoup d’entreprises et qui crée la bureaucratie.

 « La grave erreur intellectuelle des bureaucrates, partout dans le monde, est de s’imaginer que parce qu’une chose s’appelle règle, elle est préférable à un arrangement moins formel »

 

Ce que nous racontent les auteurs, c’est que le système bureaucratique utilisé par beaucoup d’entreprises (celles qu’ils appellent les entreprises « comment »), est non seulement contraire aux aspirations des personnes de l’entreprise, mais ce système n’est plus synonyme de succès sur le marché. En effet dans les entreprises « comment », on finit par juger les employés sur une multitude de facteurs, en faisant l’impasse sur ce qui est le plus important, à savoir que le travail soit fait et le client soit content.

Nous entrons dans une nouvelle ère des  entreprises « pourquoi », où la question que tous les salariés doivent se poser est de savoir pourquoi font ils ce qu’ils font. Et tant que ce qu’ils font répond à l’impératif de base de l’entreprise, à savoir rendre les clients heureux,  peu importe la manière dont Ils le font.

Et ils nous décrivent des entreprises « libérées », certaines depuis plus de 40 ans, avec des tailles allant de quelques centaines à plusieurs milliers de salariés. Sous l’impulsion d’un «  leader libérateur », ces entreprises ont révolutionné  leur mode de fonctionnement pour donner le maximum de liberté à leurs employés et ainsi voir leur rentabilité exploser. On retrouve ainsi l’histoire de GORE (l’inventeur de GORETEX), de Harley Davidson, de FAVI…..

A travers ces exemples, les deux auteurs décortiquent les éléments qui ont permis la « libération de ces entreprises » : l’existence d’un leader, la suppression des contrôles (et d’une grande partie des procédures), une évolution forte du rôle du management intermédiaire, la circulation libre de l’information…. Et surtout un partir pris fondamental : la confiance

Psychologue de formation, Isaac Getz  fait des petits détours pour montrer en quoi ces entreprises ne font qu’utiliser des ressorts psychologiques  bien connus. Au lieu d’agir sur l’homme – le contrôler, le motiver, le manager-  les entreprises libérées agissent sur son environnement, pour que ce dernier nourrisse la nature humaine, satisfasse  les besoins fondamentaux de l’homme.